Pardonnez moi si vous le pouvez
J'aurais aimé que cela ce soit passé dans une autre vie, hélas
J'étais jeune, beau, fier
J'étais con, j'étais militaire
Le monde entier m'appartenait
J'avais sa tête sous mon pied
J'étais dans une île lointaine
Si belle, qu'elle effaçait toute peine
Pourtant c'est là, que l'horreur
Vint vers moi dans toute sa splendeur
Une mère, une maman , vint vers moi
Portant dans ses bras son enfant
Qu'un porc immonde, un dépravé
Avait martyrisée, violée, assasinée
Elle déposa ce petit corps dans mes bras
Cria le mot "justice" et morte à mes pieds s'effondra
Je me suis occupé de leurs funérailles
Je ne savais même pas pleurer
Dans mon âme il y avait une faille
Qui ne s'est jamais refermée
Puis j'ai cherché ce monstre
Cette chose qui ne méritait plus le nom d'homme
J'y ai mis le temps
Mais je l'ai retrouvé
Et là, mon coeur était tellement empli de haine
Que je me suis pris pour Dieu
Cet homme à mort je l'ai condamné
Et j'ai appliqué la peine
Comme le porc qu'il était
Lentement je l'ai saigné
Perdant à mon tour le nom d'homme
Je n'ai pas de regrets
Mais chaque nuit que Dieu fait
Je revois cette enfant martyrisée
Son visage est pur, beau, mais ses yeux sont tristes
Elle semble me reprocher
De n'avoir pas su pardonner comme elle l'a fait
J'étais jeune, beau, fier
J'étais con, j'étais militaire
Ozan